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71% des populations urbaines connectées.

Grace, entre autres, aux 11 milliards de DH investis depuis 2012, le réseau autoroutier couvre aujourd’hui 24 villes principales.

C’est sans doute l’un des domaines où le Maroc a réalisé les plus grandes avancées. Constituant une suite logique à la politique des grands chantiers adoptée par le Royaume depuis l’indépendance, le développement du réseau autoroutier a accaparé toute l’attention des gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, y compris l’actuel. Selon les données du ministère de l’équipement, du transport et de la logistique, plus de 11 milliards de DH ont été investis dans les autoroutes entre 2012 et fin septembre 2015. Cette enveloppe a permis de porter la longueur totale du réseau exploité à 1 588 Km. Les axes actuellement en service permettent ainsi de relier 24 villes dont la population dépasse 100 000 habitants. Selon la même source, le réseau actuel couvre également 71% des populations urbaines marocaines. Et d’ici fin 2016, ces données seront certainement revues à la hausse puisqu’il est prévu que le réseau atteigne les 1 770 Km lorsque les différents chantiers encore en cours seront finalisés. D’ici là, un nouveau contrat programme devrait être signé par l’Etat et Autoroutes du Maroc. Il est actuellement dans sa phase d’élaboration, des discussions entre les deux parties se tenant régulièrement.

En attendant d’en connaître les détails, on sait d’ores et déjà que ce contrat programme constituera une étape essentielle dans le cadre du déploiement d’un nouveau schéma routier à l’horizon 2035. Aziz Rebbah, ministre de tutelle, a déjà donné quelques idées sur les intentions de son département dans ce domaine, et ce, à travers plusieurs déclarations faites ces derniers mois. La première indiscrétion renvoie ainsi à la longueur du réseau autoroutier. Le nouveau schéma devrait prévoir la construction de 3000 nouveaux kilomètres d’autoroutes sur les 25 à 30 prochaines années, répartis en deux tranches. La première, et qui sera vraisemblablement l’objet du prochain contrat programme Etat-ADM, concerne la réalisation de plus de 1 500 Km d’autoroutes.

Les axes seront définis selon leur portée stratégique, de manière à faire bénéficier un maximum de régions d’axes autoroutiers. La deuxième indiscrétion concerne la volonté du ministère de transformer les axes autoroutiers actuels en un réseau interconnecté permettant de relier les différentes régions entre elles. A ce niveau, la priorité sera donnée à la construction des axes permettant de relier deux, voire trois autoroutes. La seconde phase du programme devrait pour sa part concerner l’extension du réseau aux régions sud du Royaume. C’est là un projet qu’a toujours défendu le ministre actuel. Des études ont d’ailleurs déjà été lancées pour évaluer l’opportunité d’étendre le réseau au delà de la ville d’Agadir où il s’arrête aujourd’hui. Cette volonté a pris encore de l’ampleur après l’annonce, le 6 Novembre dernier, d’un nouveau plan de développement des régions du Sud. Une fois la concrétisation de celui-ci entamée, le besoin en infrastructures routières et autoroutières se fera certainement plus importants.

D’ici là, on sait déjà que le ministère de l’équipement a déjà identifié quelques axes autoroutiers qui devraient être inclus dans le prochain contrat programme d’Autoroutes du Maroc. En tout, ils sont au nombre de quatre, dont les couloirs sont d’ores et déjà validés. Il s’agit d’abord de l’axe Safi-Marrakech-Béni Mellal qui permettra d’interconnecter les axes El Jadida-Safi, Casablanca-Marrakech et Khouribga-Béni Mellal. En prime, cet axe aura le mérite de relier la ville de Benguérir à la façade maritime et à son nouveau pôle en pleine émergence, en plus d’assurer une connexion de la route nationale 9 (allant vers Ouarzazate) au réseau autoroutier sans traverser la ville de Marrakech. Les études préliminaires font ressortir que la longueur de cet axe peut aller de 356 à 422 Km, pour un coût estimatif compris entre 13 et 15 milliards de DH. La deuxième autoroute qui devrait être incluse dans le futur contrat programme est celle reliant Agadir à Guelmim sur une longueur de près de 200 Km. L’objectif principal de cet axe, qui sera une première étape avec une extension plus importante du réseau dans les régions du Sud, est de décongestionner la route nationale 1 qui est la principale liaison entre Agadir et les villes plus au Sud. Elle viendrait également en supplément au projet de voie rapide prévu dans le plan de développement des régions du Sud et qui reliera Tiznit à Dakhla sur une longueur de plus de
1 050 Km.

Une liaison permettant de relier les bipoles Fès/Meknès et Tanger/Tétouan est également prévue afin de permettre une connexion entre les deux régions par autoroute sans devoir passer par Rabat. Les couloirs proposés à ce niveau varient de 189 à 209 km pour un coût compris entre 8 et 9 milliards de DH.

Enfin, le département de tutelle devrait étudier l’opportunité de réaliser une deuxième autoroute pour relier Casablanca et Rabat, et ce, dans l’objectif de faire face à l’accroissement continu du trafic entre les deux villes. Sur le principe, l’idée est que cette liaison permette de desservir la ville de Benslimane qui connaît une importante expansion et dont les besoins devraient se renforcer avec le projet de développement de l’aéroport.

C’est dire l’ampleur stratégique des chantiers qui seront integrés dans le prochain contrat programme. Il reste maintenant juste à définir lesquels seront priorisés puisque la logique voudrait que les travaux ne soient pas menés simultanément en raison de l’importance de l’investissement à mobiliser.

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